Jules Vallès (1832-1885) a souffert presque toute sa vie du sentiment d’être un exclu. Dès l’enfance, ce sont les duretés et les ridicules de sa famille, l’oppression du système scolaire. Puis c’est l’ordre social, qui condamne à vivoter ce journaliste d’opposition. La Commune lui donne enfin le sentiment de connaître liberté et spontanéité. Ensuite, jusqu’en 1880, viennent l’exil et la misère. Pourtant le polémiste, porte-parole des inadaptés, devient alors un romancier fasciné par le dynamisme d’un Paris qui a réalisé brièvement ses rêves : c’est à Londres que Vallès a écrit la plus grande part de sa trilogie. (M.-C. B.)