Les « Tirages spéciaux » de la Pléiade
En 2014 paraissait le premier « Tirage spécial » de la Pléiade, un volume de 1152 pages proposant trois romans de Sade tirés, respectivement, des tomes I (Les Cent Vingt Journées de Sodome), II (Justine ou les Malheurs de la vertu) et III (La Philosophie dans le boudoir) de l’édition des Œuvres parue dans la collection entre 1990 et 1998. Les textes y étaient accompagnés de leurs illustrations et de leur appareil critique, et précédés d’une préface inédite de Michel Delon, qui avait été le maître d’œuvre de l’édition en trois volumes. De quel désir cette entreprise est-elle née, et de quelle façon a-t-elle évolué ? C’est ce que l’on voudrait examiner ici, au moment où la Pléiade publie deux nouveaux Tirages spéciaux et met en lumière les douze volumes désormais disponibles de cette série particulière.
Parution le 29 Février 2024
1264 pages, 218 ill., Prix de lancement 65.00 € jusqu'au 30 06 2024
Qu'il s'agisse de la qualité éditoriale du manuscrit ou de la beauté du livre, la préparation d'un ouvrage à paraître dans la Pléiade nécessite, à chacune de ses étapes, le même soin méticuleux : la fabrication n'échappe pas à cette exigence.
« Fabriquer » un volume de la Pléiade, c'est transformer en un livre maniable et élégant un manuscrit (en fait un « tapuscrit ») qui pèse plusieurs kilos et peut être haut de plus d'un mètre... L'opération, on s'en doute, est délicate.
Dans le numéro 2 de La Lettre de la Pléiade étaient évoquées les premières étapes de la transformation d'un manuscrit en volume, depuis la préparation typographique des textes jusqu'à la relecture de l'appareil critique. Voici le récit de la suite et de la fin des opérations.