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Stefan Zweig

Romans, nouvelles et récits

Tome I Trad. de l'allemand (Autriche) par Bernard Banoun, Laure Bernardi, Isabelle Kalinowski, Claudine Layre, Olivier Le Lay, Jean-Pierre Lefebvre, Mathilde Lefebvre, Bernard Lortholary, Diane Meur, Claire de Oliveira, Stéphane Pesnel, Marie-Ange Roy et Nicole Taubes. Édition publiée sous la direction de Jean-Pierre Lefebvre Traductions nouvelles

Parution le 19 Avril 2013
Bibliothèque de la Pléiade, n° 587
Achevé d'imprimer le 20 Mars 2013
1552 pages, rel. Peau, 104 x 169 mm

72.00 € Acheter le livre

ISBN : 9782070116768
Code distributeur : A11676
GENCOD : 9782070116768

Ce volume contient

Dans la neige - Rêves oubliés - Printemps au Prater - Un redoublant - Deux solitudes - Le Voyage - L'Amour d'Erika Ewald - L'Étoile au-dessus de la forêt - Les Miracles de la vie - La Croix - Petite nouvelle d'été - La Gouvernante - Fièvre écarlate - Une histoire au crépuscule - Histoire d'un naufrage - Brûlant secret - Angoisses - Rue du Clair de lune - Wondrak - La Légende de la troisième colombe - La Femme et le Paysage - Épisode au lac de Genève - Obsessions - Les Yeux du frère éternel - Lettre d'une inconnue - La Nuit fantastique - Amok - La Collection invisible - Vingt-quatre heures de la vie d'une femme - Rachel dispute avec Dieu - Les Deux Sœurs - Les Noces de Lyon - Naufrage d'un cœur - Confusion des sentiments - Grandes heures de l'humanité - Buchmendel.

Au sommaire de cette édition figurent toutes les nouvelles connues à ce jour, dans l’ordre de leur rédaction ou de leur première publication. Ce corpus est complété par l’unique roman de Zweig publié de son vivant, Impatience du cœur – célèbre en France sous le titre La Pitié dangereuse – et par ses deux romans inachevés, Ivresse de la métamorphose et Clarissa, qui révèlent un Zweig s’essayant à une écriture nouvelle, plus soucieux des facteurs sociaux et des conséquences morales de la Grande Guerre. À ces fictions s’ajoutent deux ouvrages de nature également narrative, sinon fictionnelle : d’une part les miniatures historiques réunies (en plusieurs étapes) sous le titre Sternstunden der Menschheit, Grandes heures de l’humanité ; de l’autre, Le Monde d’hier, témoignage personnel sur la première moitié du XXe siècle, somme autobiographique qui se présente comme la nécrologie d’une Europe disparue ou en train de disparaître, celle qui fut le cadre de l’existence de Zweig et d’une bonne part de ses fictions.
La popularité planétaire de l’œuvre de Zweig doit sans doute beaucoup au regard d’anthropologue étonné et curieux que porte l’écrivain sur ce «monde d’hier». Les événements de sa vie personnelle coïncident avec les dates charnières d’un siècle tristement mémorable ; il a vingt ans ou presque en 1900, il assiste en témoin à la Première Guerre mondiale, ses livres sont jetés sur les bûchers dès 1933, on lui interdit de publier en Allemagne puis en Autriche, et il partage, sans la déportation ni l’extermination, mais dans l’exil, l’existence persécutée des juifs d’Europe. Son œuvre projette sur ce monde stupéfiant de nouveauté l’effarement de l’enfant d’un univers disparu.
Il reste jusqu’à la fin le citoyen nostalgique de l’Empire austro-hongrois : bien élevé, affable, attentif aux formes, écrivant tout d’une plume appliquée, gardant vivante dans la plupart de ses nouvelles la mémoire d’un monde magnifié par la catastrophe de celui qui l’a brutalement aboli et supplanté. Ses lecteurs le devinent sensible, attentif, mélancolique et passionné, capable de fantaisie et d’aventures, mystérieusement intelligent, secret, parfois même inquiétant. Il apparaît comme par essence rétif aux révolutions, il résiste aux ruptures, aux dépassements, à la négativité – mais il les perçoit et donne à percevoir dans ses livres.
Il eut trop de succès pour n’être pas critiqué. Son excès de notoriété s’accompagne parfois d’un déni de grandeur. Il n’est pas facile d’être le contemporain de Rilke, Kafka, Musil, Schnitzler, Joseph Roth, Hermann Broch… Mais, quelque jugement que l’on porte sur elle, son œuvre de fiction ne fut jamais un simple divertissement. Plus qu’ailleurs s’y révèle son être libéré du regard d’autrui, ambigu, contradictoire, authentique. Qui ne verrait en Zweig qu’un auteur à succès passerait à côté d’un phénomène unique, auquel cette édition voudrait rendre justice.

Le jouisseur d'échecs

Jamais l'écrivain viennois n'aura connu un tel succès planétaire. L'intégrale des œuvres fictionnelles de Stefan Zweig paraît aujourd'hui en Pléiade dans de nouvelles traductions.

Olivier Maison, Marianne (11/17 mai 2013)

« Depuis plus d'un demi-siècle, Stefan Zweig donne régulièrement des nouvelles aux générations qui se succèdent et qui admirent sans bornes cet humaniste viennois qui mit fin à ses jours en 1942, au Brésil, en signe de protestation face à un monde qui s'enfonçait dans la barbarie. Une vie de nouvelles pour une mort de roman, cela suffit pour entrer dans la légende littéraire et maintenant en Pléiade, dans des traductions inédites.»

Récemment tombée dans le domaine public, l'oeuvre de Zweig suscite une intense activité éditoriale, comme la parution de nouvelles traductions.

Nathalie Crom, Télérama (20/26 avril 2013)

« S'il y eut bel et bien, dans la postérité de Zweig, une éclipse, la parenthèse d'amnésie est aujourd'hui close. Aimé, lu, célébré, Zweig l'est de nouveau - comme il le fut de son vivant. Dans sa remarquable préface à l'édition en Pléiade des romans et récits de l'écrivain viennois, Jean-Pierre Lefebvre souligne même « l'impressionnante et durable popularité planétaire» de l’œuvre de Zweig.»

Z le Maudit

Le Stefan Zweig nouvelliste et romancier fait son entrée dans la "Pléiade". Une réhabilitation.

Jean-Claude Perrier, Livres-Hebdo (12 avril 2013)

«Cette édition en deux volumes, la première complète en français, est rigoureusement chronologique et tous les textes ont été retraduits par une équipe de quatorze traducteurs. « Même si Zweig a fait preuve, dès ses débuts précoces, d'une grande homogénéité stylistique, conclut Jean Pierre Lefebvre, cette retraduction était indispensable : les traductions d'origine avaient beaucoup vieilli et certains textes avaient été coupés.» Grâce à la « Pléiade », le temps est peut-être venu de lire enfin le meilleur de Stefan Zweig, sans présupposés.»