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Georges Duby

Œuvres

Édition de Felipe Brandi. Préface de Pierre Nora

Parution le 26 Septembre 2019
Bibliothèque de la Pléiade, n° 641
Achevé d'imprimer le 02 Septembre 2019
2080 pages, ill., rel. Peau, 105 x 170 mm

77.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782072776205
Code distributeur : G01574
GENCOD : 9782072776205

Ce volume contient

Des sociétés médiévales. Leçon inaugurale au Collège de France prononcée le 4 décembre 1970 - Le Dimanche de Bouvines - Le Temps des cathédrales. L'art et la société (980-1420) - Les Trois Ordres ou L'imaginaire du féodalisme - Guillaume le Maréchal ou Le Meilleur Chevalier du monde - Dames du XIIe siècle I, II,III. Textes épars (1961-1996) : Histoire des mentalités - Les «Jeunes» dans la société aristocratique - Le Plaisir de l’historien - L’Art, l’écriture et l’histoire (entretien avec Pierre Nora).

Les choix de Georges Duby (1919-1996) furent ceux d'un historien formé à la géographie : la vie des hommes est inscrite dans l'espace, qui lui-même influence les rapports sociaux. Sa thèse, en 1952, donne le ton : il va se consacrer à l'étude des sociétés, en France, entre le Xe et le XIIIe siècle, et en explorer toutes les dimensions, économiques, sociales, idéologiques, esthétiques, sexuelles. Compagnon de route de l'école des Annales, il est avant tout un esprit indépendant. Semble-t-ilse rallier à l'histoire événementielle en acceptant de consacrer en 1973 un livre au Dimanche de Bouvines? Cette bataille, au fond, ne l'intéressait pas, dira-t-il ; «Bouvines innovait en m'obligeant à observer le jeu de la mémoire et de l'oubli, à traiter le discours dont un événement a fait objet au fil des siècles, comme constituant cet événement lui-même.»
L'art, lui, intéresse l'historien des sociétés, qui y voit l'«expression d'une organisation sociale, de la société dans son ensemble, de ses croyances, de l'image qu'elle se fait d'elle-même et du monde». Au milieu des années 1960 ont paru chez Skira trois volumes sur l'art médiéval. Le Temps des cathédrales (1976) en est issu, fruit d'un impressionnant travail de lecture, d'interprétation des sources et de montage de textes venant de la tradition chrétienne. Le livre captive le grand public éclairé. La renommée de Duby ne cesse de croître. Un texte d'accès moins aisé comme Les Trois Ordres ou l'Imaginaire du féodalisme (1978) attire lui aussi les lecteurs. La représentation de la société divisée en trois catégories fonctionnelles – ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent – n'est-elle pas l'une des grandes figures de l'imaginaire historique français?
On propose bientôt à Duby de prêter sa voix à l'évocation radiophonique du destin de Guillaume le Maréchal, régent d'Angleterre. De cette expérience naît, en 1984, un récit «biographique». Nouvelle entorse à la «nouvelle Histoire»? En apparence seulement. Duby démonte dans ce livre le fonctionnement de la société chevaleresque. Il donne carrière à son désir d'écrire un ouvrage d'histoire sérieuse susceptible d'être lu «comme un roman de cape et d'épée». Nouveau succès. En Italie, l'ouvrage sera comparé au Nom de la rose.
Cest aux femmes, aux Dames du XIIe siècle, qu'avec une grande liberté de pensée et d'écriture Duby consacrera ses derniers livres. Il aborde là l'histoire «la plus ténébreuse», celle d'êtres sans voix, et découvre des femmes «si fortes que les hommes s'efforçaient de les affaiblir par les angoisses du péché». Les trois petits volumes parus en 1995 et 1996 témoignent de l'art avec lequel Duby met son savoir à la portée d'un large public. Il n'ignore pas que le réel ou le vécu sont inaccessibles. «Tout historien s'exténue à poursuivre la vérité ; cette proie toujours lui échappe.» Mais l'écriture est là pour suggérer le probable. Comme le souligne son principal éditeur, Pierre Nora, «le style, chez Georges Duby, est intégré au discours même, car il s'agit pour lui de saisir la vérité des choses à travers la vérité des mots».

 

Au grand soleil de Duby

Jean-Pierre Rioux, La Croix (03 octobre 2019)

«Georges Duby (1919-1996) est le premier historien contemporain décoré dans l'ordre de la Pléiade. Ce n'est que justice pour son œuvre immense, condensée ici en six titres et des "varia" publiés par Gallimard de 1961 à 1996. Pierre Nora signe la préface. L'édition est établie et présentée par Felipe Brandi, avec l'élégance et la minutie quasi maniaque des notes qui font le charme de la collection.»

 

Du Moyen-Âge il a livré le vibrant récit. Soit bien plus qu'une simple histoire, à redécouvrir en Pléiade

Gilles Heuré, Télérama (05 au 10 octobre 2019)

«Le plaisir du savoir et de l'écriture est à chaque page, dans ce volume remarquablement introduit par son éditeur, Felipe Brandi.»

 

Partager le goût de l'histoire avec Georges Duby

Guy Lobrichon, Le Monde des Livres (27 septembre 2019)

«Le grand médiéviste (1919-1996) entre dans "La Pléiade" avec un recueil de ses livres les plus significatifs, tels "Le Dimanche de Bouvines", "Le Temps des cathédrales", "Les Trois Ordres ou L'Imaginaire du féodalisme"... Des œuvres fondatrices où s'est élaborée, dans une langue somptueuse, une histoire inédite des mentalités, qui vaut à l'historien la reconnaissance de ses pairs comme du grand public.»