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Collectif

Écrits apocryphes chrétiens

Tome II Trad. de différentes langues par un collectif de traducteurs. Édition publiée sous la direction de Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli Feuilleter le livre

Parution le 22 Septembre 2005
Bibliothèque de la Pléiade, n° 516
Achevé d'imprimer le 24 Août 2005
2208 pages, rel. Peau, 105 x 170 mm

83.50 € Acheter le livre

ISBN : 9782070113880
Code distributeur : A11388
GENCOD : 9782070113880

Ce volume contient

Sur Jésus et d'autres figures évangéliques : Évangile selon Marie - Histoire de Joseph le charpentier - Dialogue du paralytique avec le Christ - Sur le sacerdoce du Christ ou Confession de Théodose - Homélie sur la vie de Jésus et son amour pour les apôtres - Livre du coq - Assomption de Marie ou Transitus grec «R» - Évangile de Nicodème ou Actes de Pilate - Rapport de Pilate - Réponse de Tibère à Pilate - Comparution de Pilate - Déclaration de Joseph d'Arimathée - Lettre de Pilate à l'empereur Claude - Vengeance du Sauveur - Mort de Pilate. Sur les apôtres : Vies des prophètes - Listes d'apôtres et de disciples - Actes d'André et Matthias - Actes de Pierre et André - Martyre de Matthieu, de Marc l'évangéliste - Actes de Timothée, de Tite, de Barnabé, de Thaddée - Martyre de Thaddée arménien - Actes de Jean à Rome - Passions de Pierre (dite du pseudo-Linus), de Jacques frère du Seigneur, de Philippe, de Jacques frère de Jean, de Barthélemy, de Matthieu, de Simon et Jude - Prédication de Barthélemy dans la ville de l'Oasis et martyre de Bathélemy - Actes de Matthieu dans la ville de Kahnat et martyre de Matthieu en Parthie - Prédication de Jacques fils de Zébédée et martyre de Jacques fils de Zébédée - Martyre de Luc. Visions et révélations : Première Apocalypse apocryphe de Jean - Apocalypse de Thomas - Oracles sibyllins. Lettres : Lettres de Paul aux Laodicéens, de Jésus-Christ sur le dimanche, de Lentulus - Épître du pseudo-Tite. Roman pseudo-clémentin : Homélies - Reconnaissances.

Les textes recueillis dans ces deux volumes sont des apocryphes, ce qui signifie qu'en dépit d'un contenu comparable à celui des Écritures ils n'appartiennent pas au canon. En effet, soit ils s'écartent de la doctrine officielle de l'Église en véhiculant des idées hétérodoxes, soit ils font trop appel au merveilleux, aspect dont l'Église s'est toujours méfiée. Mais rappelons que le canon des Écritures n'a pas été fixé tout de suite, son histoire court jusqu'à la quatrième session du Concile de Trente (1546). Ajoutons aussi qu'il y a toujours désaccord en la matière entre l'Église catholique et les Églises protestantes pour certains livres.
Les textes réunis dans le premier tome relèvent de l'Antiquité chrétienne et recoupent différents genres bibliques : évangiles (auquel il convient d'adjoindre des écrits relatant la vie et la dormition de Marie, mère de Jésus), épîtres, Actes des apôtres, apocalypses (sur les derniers temps et l'au-delà). Ces pièces sont précieuses. Elles permettent une connaissance plus approfondie des premiers temps de l'Église et la compréhension de traditions – dans le domaine de la piété, de la liturgie ou de l'art – dont nous n'avons pas trace dans les textes canoniques.
Les textes réunis dans le second tome sont, dans leur majorité, plus tardifs. Ce volume accorde, d'autre part, une place plus grande que le premier à des livres qui circulèrent dans des aires religieuses et linguistiques autres que le monde byzantin et l'Occident latin ; les traditions copte, arabe, éthiopienne, arménienne y sont bien représentées. Pour la plupart, ces écrits n'avaient encore jamais été publiés en langue française.
Les écrits chrétiens que l'on dit « apocryphes » n'ont cessé d'être diffusés, récrits, adaptés. Ils furent le terreau de l'imaginaire chrétien, et une source d'inspiration pour les sculpteurs, les peintres, les écrivains, les musiciens et les cinéastes : le Bunuel de La Voie lactée se souvient des Actes de Jean. C'est que, face au discours régnant, institutionnel, ces textes ouvrent un espace à l'imagination. Ils se développent en quelque sorte dans les interstices des livres canoniques. Ils comblent des vides, inscrivent une parole dans les silences, donnent une voix aux personnages muets, un nom et un visage à ceux qui n'étaient que des ombres. Comme toute littérature, ils rusent avec le discours clos.